lundi 23 juin 2014

Les médias ukrainiens toujours à la pointe de la propagande


Les médias ukrainiens toujours à la pointe de la propagande


Suite à la prise de la mine de Komsomolets du Donbass, certains ont essayé de rameuter les mineurs contre la République de Donetsk, les médias de l'empire ont rapporté cela comme une manifestation anti-terroriste et un retournement de la population locale contre la République de Donetsk.. En réalité il s'agissait sous le prétexte d'une réunion d'information d'inciter les mineurs à faire une marche au centre ville de Donetsk contre la République de Donetsk, et cette marche ne s'est pas faite puisque les mineurs n'étaient pas d'accord avec Kiev.. Mais qu'à cela ne tienne, on réunit les mineurs devant la mine, on a des images, on peut dire ce que l'on veut ..

Ici, empire tv nous dit qu'ils ont fait la marche de la mine au centre ville contre les terroristes de la République de Donetsk, évidemment pas d'image de cette marche au centre ville puisqu'elle ne s'est pas faite et des phrases entrecoupées de ci de là...


Ici; c'est au tour de TCN de nous raconter le même bobard en raccourci, les mineurs contre les séparatistes ont fait une marche bla bla bla..


Si il n'y a pas non plus d'image de cette fameuse marche au centre ville c'est qu'elle n'a pas eu lieu mais qu'à cela ne tienne, canal 24 reprend en cœur le même discours.

Anatoly Charii nous a fait un découpage  vidéo de la réunion devant la mine et à la 2ème minute, on entend bien l'incompréhension des mineurs sur cette marche, et pourquoi ? et dans quel but ?



A 2m40 de l'estrade l'interlocuteur crie dans le haut parleur: "Mineurs, allons à Donetsk"
en réponse il se fait siffler et huer
puis à 3m le type commence; "je suis assistant du député.."
dans le public, "dégage, connard"


Pour la suite le représentant du député, se prenant précédemment en pleine figure des questions comme, pourquoi mettez vous tous les torts sur la République de Donetsk, et se voyant obligé de nuancer ses propos, incite les mineurs à ne pas soutenir la République de Donetsk car Porochenko après l'ultimatum de 48h enverra l'armée contre eux. Cela veut bien dire que l'armée ukrainienne bombarde la population du Donbass !



Bref ces extraits ne passeront pas à la TV ukrainienne alors qu'ils ont bien eu lieu. On préfère feindre que quelques terroristes isolés prennent en otage une entière population et l'on parle d'une marche qui n'a pas eu lieu en donnant l'information d'un retournement de la population contre la République de Donetsk. Et cela ne pose de problème à personne qu'aucune image de cette soit-disant marche ne soit diffusée. Cette manipulation médiatique n'a qu'un unique but, légitimer la poursuite des bombardements sur les villes de l'est. En effet les médias ukrainiens, "sensibles" aux intérêts occidentaux répandent ces mensonges ne pouvant que produire une poursuite des crimes perpétrés par les soldats et milices de Kiev.


Pour information complémentaire, lorsque les mineurs défilent dans les rues de Donetsk, ça se voit tout de suite comme ici en soutien à la République de Donetsk et contre les nazis de Kiev:


ou encore ici:


Croyez vous vraiment que si les mineurs de Komsomolets avaient fait cette marche au centre ville de Donetsk comme le prétendent les médias ukrainiens, personne ne l'aurait vu ou filmé ?



Gigi Houille



dimanche 22 juin 2014

Chronique de la russophobie ordinaire


La fabrication occidentale de la russophobie ne fait pas dans la demi mesure: un article en exemple


Artëm Bidenko
J'ai voulu traduire cet article afin de montrer de quoi sont capables les prétendues élites fabriquées à la sauce occidentale. Ici, il s'agit du très vaillant Artëm Bidenko, diplomé de l'université de Kiev Mohyla (Nous reparlerons dans un prochain billet de cette université, ultra-occidentale et à l'avant garde des révolutions ukrainiennes).
Artëm est présenté comme pluri-disciplinaire et à son jeune age possède déjà un CV de serial winner.. On note science politique, expert en marketing et communications. Il a travaillé dans de nombreux think tanks en tant qu'expert des politiques domestiques. Depuis 2003 il est directeur de l'association des publicitaires d'Ukraine, où l'on trouve des amis comme McDonald ou Philip Morris. Depuis 2005 il possède plusieurs société de publicité. En 2007 il accède à la tête du group de consultants SA Political Communications. Il donne des cours en publicité et relations publiques. Il s'intéresse notamment à la publicité politiques, au neuromarketing, à l'image de marque et aux théories sur les prises de décision.

Objectifs de PoliticA
 
Artem est expert également pour PolitA, qui est «l' Institut pour la Démocratie et le Developpement » et qui rassemble nombre de personnalités identiques pro-occidentales comme le directeur de l'institut européen pour l'intégration et le développement Dmitro Vydrin ou Dmitro Potienkhi, expert en entraînement pour résistance non-violente qu'il a fourni à des activistes égyptiens et iraniens entre autre. Il sont tous présentés comme expert naturellement.

PolitiA a son programme de Young Leader en collaboration avec Batkivshina et l'EPP (European People's Party), qui participe à la formation de la nouvelle élite à pensée occidentale, ils ont aidé à créer le encore européiste syla liudi (force du peuple) par exemple. Et d'ailleurs dans les objectifs de PoliticA, on trouvera la volonté de dialogue entre ONG et État ainsi que la « promotion à l'intégration européenne ».
débats maidanistes avant la soit disant
 première manifestation spontanée
On trouve chez PolitA un article intitulé « discussions de Maidanistes » promouvant un « débat » qui aura lieu le 19 novembre 2013 soit 2 jours avant le premier appel à manifester de Nayyem.On comprend donc qu'ils sont impliqués dans la révolution colorée en préparation depuis des mois par les financements occidentaux. Ils se proposent évidemment de débattre afin d'avoir un regard critique sur la situation et de se forger sa propre opinion..
Le débat proposé est articulé autour des questions du modèle occidental pour l'Ukraine, ses idées, ses valeurs, son idéologie.. On y retrouve la rhétorique européiste selon laquelle l'Europe aurait des valeurs et une idéologie, cela même que l'on essaie de vendre dans les pays européens sans que les peuples y adhérent une seule seconde (cf taux d'abstention des élections européennes). Bref une carte de plus au crédit de la non-improvisation du conflit euromaidan et donc de la situation dramatique d'aujourd'hui.

Notre héros a aussi travaillé pour le Laboratoire pour les initiatives législatives, laboratoire qui opère entre autre avec l'institut allemand Konrad Adenauer. Le laboratoire a notamment permis la création d'un « réseau pour les jeunes politiciens, économistes, et élites de la société civile en encadrant l'école ukrainienne des études politiques ». Les partenaires du laboratoire sont tous les acteurs des déstabilisations de l'Ukraine que nous avons déjà rencontrés dans nombres d'articles ; à l'institut Adenauer, on y rajoutera entre autre le conseil de l'Europe, l'union européenne, l'ambassade des Pays Bas, l'ambassade des États-Unis, l'OSCE ou le encore et toujours USAID et la NED, auquel on rajoute nombre d'ONG également soutenues par ces même institutions comme l'institut d'étude politique, ou l'Opora ou encore l'UCIPR (centre indépendant ukrainien de recherche politique).

Voilà un petit condensé de volontés et forces occidentales et une idée des moyens mis en œuvre pour la fabrication de bons ukrainiens occidentaux. Et en parlant de bons ukrainiens occidentaux nous allons voir ici un spécimen des plus emblématique et la preuve que l'idéologie assénée à des résultats des plus éloquents.

Voici donc l'article qu'il publie dans l'encore pro-occidental Ukrainskaya Pravda. J'ai entrecoupé l'article de remarque personnelle en bleu, même si cela ne se fait pas et coupe quelques fois le sens d'un paragraphe à l'autre, il est alors conseillé lorsque mes remarques sont longues, de relire le paragraphe précédent avant de continuer l'article.


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Ce scélérat de Pukin

La Russie a toujours guerroyé - même lorsque l'on pensait qu'elle pourrait s'en passer. Dans un rare moment de paix dans le monde, le russe-soviétique continua à se battre pour la récolte, pour le rendement, contre les koulaks, les personnes à charge, les espions, les pindoss (argot), les Ukrainiens (en argot), les caucasiens (argot).
Les Américains écoutaient du jazz, les Allemands faisaient des films, les Finlandais faisaient du sports. Mais les Russes à ce moment là étaient engagés dans les pogroms et les troupes d'invasions.


Grosso-modo, pendant que les autres faisaient des trucs cool, les Russes faisaient des Pogroms, heu.. là je sais même pas quoi dire en commentaire...le gars est un expert..

Les manifestations violentes de la xénophobie existent partout, mais dans tous les pays développés aujourd'hui, c'est plutôt l'exception - une dérogation à la règle générale. En Russie, il y avait une caractéristique spécifique de mentalité - à blâmer les étrangers de tous leurs échecs et résoudre tous leurs problèmes en détruisant ce nouvel ennemi.

En gros, la xénophobie fait partie d'une caractéristique spécifique de la mentalité russe..on s'attaque ici à la mentalité russe dans son ensemble, c'est pas du tout xénophobe comme attitude ça ..

Le "Pogrom" comme une sorte d'auto-perception dans le monde - est l'essence du peuple russe, son positionnement et sa mise en œuvre. Le Pogrom définit autant l'existence que l'essence.



Chez les Russes, le pogrom définit autant l'existence que l'essence !! là ça vole trop haut pour moi, je devine peut-être une sorte de slogan genre, sans russe pas de pogroms et sans pogrom pas de russes.. désolé j'ai décroché, promis je me rattrape plus bas ..

Les dissidents en Russie ont toujours été quelques intellectuels qui s'opposaient à la société de « Charikov ». Une vaste zone de 140 millions de « Charikov » et quelques centaines de milliers de gens normaux - voici une brève description de la Russie d'aujourd'hui.


"Charikov" vient de l’œuvre de Boulgakov, Coeur de chien, où un médecin implante, au début de l'ère soviétique, à un chien nommé Charik les testicules et l'hypophyse d'un humain ivrogne et méchant. Le chien devient peu à peu humain,petit, ivrogne et méchant. Il prend le parti des bolchéviques, alors que le médecin ne les aime pas du tout, et commence à guider des comités. Sans aller plus loin dans l'étude de l’œuvre et de la vie de Boulgakov, ici l'auteur de l'article compare tous les habitants de la Russie (les 140 millions d'aujourd'hui) à ce chien recevant la parole et se définissant pro-bolchévique.Ceux qui ne sont pas comme cela sont des exceptions, nous dit Artëm, des gens normaux, quelques milliers. C'est exactement en accord avec le nationalisme que nos journaux disent être mineur en Ukraine.. L'auteur de l'article ne fait pas parti de pravy sektor, il est dans la machine occidentale classique et il s'assied allégrement sur 140 millions de Russes..


C'est un péché de l'appeler esprit impérial. De nombreux empires - romain, Napoléon, Alexandre le Grand, les colonialistes britanniques - se distinguaient par la tolérance et l'attitude générale à l'égard du développement.

Les Religions et langues étrangères ont évolué librement, le contribuable se plaisait en métropole indépendamment de la couleur de sa peau. Tous les grands généraux ont participé à l'amélioration du monde - le droit romain, la logistique de transport, les connaissances et la technologie.

Même les tyrans sanguinaires Hitler et Staline étaient guidés par des motivations sincères et une idéologie industrielle claire soumis à un résultat quantitatif: la haine et le mal sont des outils pour imposer leur propre vision du monde dans lequel les colonnes de soldats étaient belles, les camps de concentration harmonieux et l'esprit léger.

Vladimir Poutine, comparé à ces généraux, semble un triste cancre avec un globe dans les mains de la Fédération de Russie. Pas de véritable idéologie, le pays est en train de s'effondrer, il n'y a rien à donner au monde - même d'un point de vue philosophique.

Dans la Russie d'aujourd'hui - la grossesse imaginaire: le ventre est rond, tout en attendant « un petit animal inconnu », mais en réalité, ce sera le prochain
pschitt, comme au 19ème siècle. Là, aussi, ils avaient aboli l'esclavage, créé la gendarmerie, commencé à construire les écoles - comme tout le monde.

Mais alors qu'à cette époque en Europe, ils ont inventé et lancé les locomotives dans l'espace public, les voitures et les avions, et en Russie aussi ils ont beaucoup inventé, mais ils n'ont produit que la vodka.

Une autre parenthèse pour le "petit animal inconnu", ceci vient d'une œuvre de Pouchkine, "le conte du Tsar Saltan" où la tsarine enceinte va accoucher, et on annonce au tsar que ce n'est "ni un garçon ni une fille,.. mais un petit animal inconnu". Même si cela aujourd'hui peut-être utiliser comme ironie au sujet d'une créature étrange, notons que dans l’œuvre de Pouchkine, il s'agit d'un mensonge perpétré par les sœurs jalouses qui n'aimaient pas la Tsarine, mais que l'enfant, un garçon tout à fait normal devient tout de même Tsar d'un autre royaume imaginaire.

Très triste image ici et maintenant, en particulier pour l'Ukraine. Mais à l'échelle mondiale - c'est juste un empire perdu qui essaie de se prouver que le monde l'écoute, et que ce qui nous attend dans le futur, c'est une ère russe.

Pendant ce temps, le monde se moque profondément de la Russie, les brevets du monde pour les voitures électriques sont dans le libre accès. Donc la Russie l'a profondément dans le .... avec son orthodoxie, sa nationalité et sa sincérité.


Les trois petits points pour "cul", et le sous entendu de la phrase est que la Russie est arriérée.

Les Russes sont pitoyables, c'est que pendant des siècles leur haine les a uni contre les autres peuples. Une fois qu'il n'y a plus personne à haïr, la situation politique formée temporairement, ils commencent à se haïr entre eux.

À cet égard, la Russie est un enfer karmique : celui qui se conduit mal dans la vie, renaît à Nizhny Tagil. Et c'est mieux s'il renaît en animal, alors qu'il peut renaître comme un Russe ou une Russe.

L'auteur fait allusion ici aux disparition d'enfant à NizhnyTagil où sévissait un gang de prostitution d'enfant et où des dizaines de corps violentés ont été trouvés et des centaines de disparitions restent inexpliquées...

Vladimir Poutine, tout comme Tony Montana, le protagoniste du film "Scarface", a décidé que le monde lui appartient - juste parce qu'ici et maintenant, il est en mesure d'influer sur le sort de beaucoup de gens.

World is mine - Il crie au téléphone à Merkel, il hurle dans l'oreille d'Obama , il marmonne dans le dos de Porochenko.

Poutine, comme baron de la drogue
cinématographique – mais seulement un nomade, dépourvu d'expérience historique et de sens ethnique.

Il sauta sur son cheval, saisit sa crinière et galopa de toutes ses forces – sans remarquer que les sabots s'enfoncent dans le sable, et que la croupe est ensanglantée. Il semble que le public applaudit debout, mais ce sont justes des statues en terre cuite qui essayent de rappeler de milliers d'histoires similaires. En vain.

Chaque grand tyran était grand à quelque chose, et chacun a essayé de surpasser le précédent.

L'artilleur Napoléon admirait le Cavalier Alexandre le Grand. Hitler et Staline valsaient entre des mortiers et des chars. Seulement Poutine n'est qu'entouré d'obséquieux Kadyrov, Ianoukovitch, le fou Jirinovski et Narychkine.

Même pour nous, il semble un impitoyable roitelet mongol, qui a trouvé un missile nucléaire dans les steppes, collé les adultes contre le mur et dit – je vais t'y faire gouter !!

Les adultes sont effrayés évidemment: quoi faire avec un imbécile - et s'il appuie sur le bouton ? C'est pour cela la volonté de rapidement le mettre sur le poêle  – et que là il fasse ses bêtises et qu'il pense à son éternelle idée mélancolique de l'ordre mondial injuste et de la conspiration du capitalisme.


le mettre sur le poêle = l'envoyer se reposer

Tout finira bien. Cependant, ça peut prendre plusieurs siècles, et dans la prochaine présentation de l'histoire russe, se glissera une erreur fâcheuse - une confusion sur les année 2000 de la domination russe qui remonte à un certain Pukin – scélérat et bon à rien dans le monde. 

Pukin = la fusion des mots Putin et péteux


*****



Voilà donc un article qui n'est pas une analyse politique, à peine un mauvais brulot tant il reste vague ni argumentée, ni sourcée et rien que de la subjectivité faite par un soit-disant expert qui sévit dans nombre d'organisations soutenues par l'occident.. C'est un article empreint dans chacune de ses phrases d'une xénophobie, d'un racisme, d'un fascisme, en gros d'un nationalisme extrême, d'une haine pure et simple. Je rappelle que cette personne est sensée être dans le camp des démocrates, des progressistes, des amis de la liberté; il ne fait pas parti de Pravy sektor ou de Svoboda (qu'on nous dit quasi inexistant en tant qu'extrême droite ukrainienne). Cela montre que le nationalisme et la russophobie ne s'enferme pas dans le seul svoboda dont les "démocrates" se félicitent qu'il n'a fait qu'un faible pourcentage au simulacre d’élections présidentielle du 25 mai. Non l'idéologie d'extrême droite avec la haine de tout un pays, par exemple en qualifiant de Charikov 140 millions de personnes, et bien cela ne représentent pas une infime minorité cagoulée et faisant des saluts nazis à tour de bras mais regroupe aussi cette nouvelle élite de serial winner tout droit sortie de la manufacture à démocratie occidentale.
Voilà de quoi est capable la nouvelle garde de la politique en Ukraine, où il devient normal d'insulter l'intégralité des 140 millions d'habitants, et ce, à plusieurs reprises. Voilà le résultat de la fabrication à coup de milliards occidentaux de façonnage d'esprit malléable où certes une graine préexistait  mais était en compétition avec la graine de la compréhension, celle de la tolérance, ou encore celle de l'intérêt commun... Et comme ne grandit que ce que l'on nourrit...et comme l'eau qui a arrosé cette graine a été mis en bouteille à l'ouest, ainsi que la main qui a tenu l'arrosoir...et le fruit est une russophobie exacerbée, une absence d'analyse, un premier degré bête et méchant.
 Comme on sait qu'une partie non négligeable de la population ukrainienne ne pourra jamais penser de cette manière, il devient évident que cet article n'a qu'un but, propager un esprit belliqueux contre les habitants de l'est du pays et au contraire d'une tentative d'union nationale, il s'agit de tenter d'agrandir le schisme ukrainien et là surement que l'intérêt de l'auteur pour le neuromarketing lui aura soufflé quelques phrases.


Gigi Houille



lundi 16 juin 2014

Un peu de vérité dans un talk-show ukrainien


 Un peu de vérité dans un talk-show ukrainien

La saison été étant arrivé j'ai moins de temps à dédier au blog, donc aujourd'hui je vous traduis directement les commentaires de l'écrivain Nicolai Lilin qui fait un bon résumé sur un morceau d’anthologie s'étant passé dans le programme de Shuster, ce chien de garde italo-canadien né à Vilnius et qui sévit sur les ondes ukrainiennes. Pour situer le bonhomme et le programme,on peut notamment montrer ce passage(aller à 0.50s):



Et donc ce jour-là, Shuster reçoit en duplex le journaliste Mark Franchetti. Ce journaliste britannique basé à Moscou pour le Sunday Time n'est pas n'importe qui. Primé du British award press en 2003, il reçu également le Foreign press association award en 2004 pour la divulgation des mauvais traitements des marines américains sur les civils irakiens. Il a couvert des événements géopolitiques majeurs en Afganistan, Irak, Georgie ou Tchétchénie. Bref une référence connue et reconnue du journalisme. Notons que si Mark Franchetto est invité c'est bien parce qu'on ne le considère pas comme un pro-russe. Même si vous ne comprenez pas la langue regardez la vidéo après avoir lu le texte, vous verrez les têtes se décomposer, devenir dubitatifs, les gestes nerveux, les transpirations, les rires nerveux, les anges passer, les têtes se baisser, et toutes une série de posture montrant le malaise qui règne de ces vérités....

Mark Franchetti en directe à la télévision démasque les putschistes de Kiev

Le journaliste occidental Mark Franchetti est connu pour sa cohérence professionnel et son impartialité, il suffit de rappeler sa critique de la Russie pendant les guerres de Tchétchénie. Cette fois, il a choisi de dire la vérité au cours d'un direct du très populaire talk-show ukrainien de Shuster, mettant dans l'embarras tout le cirque de propagande de Kiev. Franchetti a passé beaucoup de temps avec des bénévoles locaux qui défendent le Sud-Est de l'Ukraine, le désormais notoire bataillon Vostok, dont la propagande ukrainienne a beaucoup parlé, surtout en propageant des informations diffamatoires. Franchetti dit que, contrairement à ce que disent les médias ukrainiens et bon nombre de leurs non moins vendus homologues occidentaux, dans le bataillon, il n'y a pas de terroristes tchétchènes ou des soldats des forces spéciales russes. Le bataillon est composé de citoyens ukrainiens, des civils, qui n'ont aucune formation militaire et sont armés avec des moyens de fortune. Il a dit qu'il avait rencontré des volontaires en provenance de Russie, mais ils sont très peu d'hommes et mus par la volonté de lutter contre l'agression nazie, parce que c'est la façon dont les patriotes du Sud-Est ukrainiens voient la puissance actuelle de Kiev, selon le journaliste britannique . Franchetti a également déclaré que, pendant la période qu'il a passé avec les défenseurs du sud-est, il n'a pas vu même une arme lourde ou de munitions de Russie, contrairement à ce que prétendent les journalistes occidentaux, habitués à recevoir des informations sur la situation en Ukraine directement à partir des communiqués de presse du Secrétariat du Département d’État américain, intéressé par la diffusion à travers le monde d'une image négative de la Russie et ainsi justifier l'expansionnisme militaire honteux de l'OTAN. Les propos de Franchetti étaient comme une douche froide pour beaucoup de participants au programme, en particulier ceux qui soutiennent le régime putschiste de Kiev. Ceux-là, fidèles à la ligne des nationalistes ukrainiens, en l'absence de contre-arguments, ont essayé de faire taire le journaliste avec des insultes, des propos diffamatoires et, dans le cas de M. Saakashvili, ancien président de la Géorgie, juste balbutier, produire des sons qui n'ont aucun sens, comme il l'a toujours fait.

 
 
 http://www.1tv.ru/news/world/261025

source;

un montage soutitré en français:
https://www.youtube.com/watch?v=sUjBZhF9L64



et la vidéo soustitrée en anglais:
https://www.youtube.com/watch?v=Yq8kc4izDrQ&feature=youtu.be



J'ajoute que sur le plateau il y avait Anton Gerashchenko, le conseiller du ministre de l'intérieur qui dit que le journaliste s'est certainement fait berné par une opération spéciale des services de sécurité russes destinée à propager cette impression en Europe...Bref je crois que Mark Franchetti ne sera pas invité de sitôt chez Shuster mais la vérité pour quelques minutes à tout de même transpirée sur les ondes ukrainiennes, même si c'est très peu face aux heures de pensée unique.
Ici l’émission intégrale que je n'ai pas eu le temps de visionner:
 https://www.youtube.com/watch?v=n9h0XzdrByo

Gigi Houille


dimanche 1 juin 2014

Propagande anti-russe pour ne pas répondre aux vrais questions

 Propagande anti-russe et guerre médiatique via twitter pour ne pas répondre aux vrais questions





Enfant de l'est de l'Ukraine arrivé en Crimée, Simferopol
Suite au putsch de Kiev, nous avons vu, et ce blog l'avait rapporté, que le peuple de l'est et du sud du pays n'approuvait pas la destitution du président et pour se prémunir de décision anti-démocratique (que ce soit concernant le status de la langue russe en Ukraine ou le retrait de l'interdiction d'apologie du nazisme par exemple ou encore l'interdiction des chaînes de télévision russes), et bien des mouvements se sont créés pour demander plus de pouvoir aux régions et donc une fédéralisation de l'Ukraine.

Cette fédéralisation n'était pas tolérable ni pour les putschistes ni pour les autorités occidentales craignant de perdre les seules régions solvables du pays, et ne pouvant accorder de crédit s'il n'y avait de gages en contrepartie. Ainsi, tous les médias ukrainiens relayés sans le moindre scrupule par les médias occidentaux ont parlé depuis le premier jour de terroristes, de séparatistes, de traître à la patrie et d'agents russes. Il n'y avait pourtant aucune surprise puisque même avant le putsch, certaine régions avaient prévenu qu'elles ne se considéreraient plus comme faisant partie de l'Ukraine si le président était destituée. On peut même qualifier la position de fédéralisation comme modérée à ce moment là. Il y avait évidemment des personnes voulant intégrer la fédération de Russie mais elles n'étaient que très minoritaires dans le Donbass, pourtant ce sont leurs paroles qui faisaient le tour des ondes afin d'appuyer la version occidentale.

Les pressions de Kiev sur l'est et le sud augmentant, l'interdiction du partis des Régions et du parti communiste sans cesse à l'ordre du jour faisant, les anti-maidan persécutés, ces mouvements ont du se radicaliser pour ne pas finir emprisonnés ou supprimer par des hommes armés et ainsi, l'idée même de fédéralisation enterrée par les pro-putsch, il ne restait plus que la proclamation et donc la scission en République indépendante approuvée par referendum pour l'oblast de Donetsk.

Kiev ne l'entendant pas de cette oreille et le FMI conditionnant ses aides (crédit) pour Kiev à la maîtrise des régions de l'est du pays, nous en sommes arrivé aujourd'hui à une situation de guerre civile. Je ne vais pas m’épancher sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ni contre les assassinats sommaire de ses propres troupes en cas de refus d'obéissance, le blog les-crises.fr faisant un travail remarquable depuis 3 mois, il suffit de le suivre pour avoir une idée plus juste de la situation en Ukraine et un contrepoids de valeur aux pseudo faits exprimés dans nos journaux.

Donc cela fait maintenant plusieurs semaines qu'une opération anti-terroriste commandé par Kiev sévit dans l'Est du pays, et sans réussir à prendre le contrôle de la régions les forces armées arrivent tout de même à des situations de gang mafieux comme par exemple la liquidation de policiers ayant refusés de disperser la foule du 9 mai à Mariupol., les tirs en hélicoptères sur des soldats ne voulant pas tirer sur la population, les tirs sur des lieux et bâtiments publics comme un hôpital psychiatrique, un hôpital pédiatrique.

Afin de sensibiliser l'opinion public sur ces crimes de guerre, un hashtag s'est constitué sur twitter où le peuple de l'est se prend en photo dénonçant les victimes civiles de l'opération antiterroriste mené par Kiev ; il s'agit de #savedonbasspeople. Vu son succès il fallut que l'empire contre-attaque et le 28 mai voilà un appel à publier sur cette page de vk qui s'appelle d'ailleurs révolution / euromaidan / pravyi sektor:
http://vk.com/wall-55297091_397952
et ils invitent donc les gens à publier l'exact opposé, c'est-à-dire qu'il faut sauver le peuple des saboteurs russes.
Et si vous visitez le hashtag en question selon le moment vous pourrez voir soit l'une soit l'autre version. Notez que la page vk associant euromaidan à pravyi sektor possède 477000 abonnés; à l'attention de qui prétend pravyi sektor minoritaire et infime parmi le mouvement, on remarque que pour près de 480000 personnes, ça n'a aucune conotation péjorative d'être associer à Pravyi sektor, la question est donc réellement d'importance et des articles de fond pourront éclaircir les raisons, quoi qu'il en soit, cela n'a rien de minoritaire.

On a peut-être un éclaircissement avec l'information suivante à la question de qui a peur le peuple du Donbass. Étant en situation de guerre civile, les habitants de l'est font des demandes pour envoyer leurs enfants ailleurs quelques temps en espérant qu'à leur retour la situation se soit calmée.
Et ce faisant où donc ces enfants sont envoyés ? A Kiev où l'on prendra soin d'eux et les protégera des méchants russes ? Ou dans les Carpates où l'on a recréé un centre de vacance pour remplacer le célèbre centre proche de Yalta passé en territoire russe après le référendum ?

Et bien non, c'est bien dans le centre pour enfant original de Artek que ces enfants sont envoyés au soleil et donc en territoire russe.(http://crimea.kp.ru/online/news/1749809/)
Alors voilà donc ma question, pourquoi les parents qui seraient terrifiés par les saboteurs russes enverraient-ils leurs enfants, la chair de leur chair... chez les Russes ? Ou dans l'autre sens, pourquoi, si l'armée ukrainienne est censée les protéger, les parents n'envoient-ils pas leurs enfants dans le nouveau centre Artek-Carpate ou ailleurs en Ukraine ?

Évidemment, la réponse devient limpide, les gens de la Commune n'auraient pas envoyé leurs enfants aux Versaillais. Ainsi et pour ne pas répondre à cela, on trouve dans les médias ukrainiens une diversion pas très futée, qui ne sert qu'à persuader leurs croyants.

Puisque les enfants sont arrivés sain et sauf à Simferopol, on met sur le compte de médias russes un gros mensonge qu'ils auraient publié, à savoir que les forces pro-Kiev aurait tirés en direction des bus des enfants. Il faudra m'expliquer en quoi le fait que les enfants soient arrivés à Simferopol prouverait que c'est un mensonge. Je ne peux pas être exhaustif sur les articles des médias russes, mais ce que moi j'ai lu c'est effectivement qu'ils ont écrit que des tirs ont eu lieu en direction des bus d'enfants mais qu'heureusement aucune victime n'étaient à déplorer. Bref, ça évite de se poser la question pourquoi envoyer les enfants en territoire russe et pas ailleurs en Ukraine.

Ainsi on s'aperçoit que ces médias n’entraînent que leurs convaincus avec eux mais avec internet et le bon sens des gens face à eux, c'est toujours plus de monde qui se rend compte de leurs mensonges et des mensonges de nos journaux occidentaux.

La phase d'exagération exporter à l'international:

1/ Un des articles russes citant le porte-parole du maire de Slaviansk disant qu'il y a eu des tirs autour des bus, que les véhicules sont restés 5 heures arrêtés aux postes de contrôle de la garde nationale et qu'il y avait donc une situation dangereuse autour des enfants même si heureusement il n'y a eu aucun blessé.

2/ De là nous passons à un article de LB qui dit simplement que les médias russes ont dit que les bus d'enfants avaient subi des tirs (sans aucune information complémentaire laissant s'imaginer ce que l'on veut).

3/ Et voilà arrivé la traduction en anglais par euromaidanpr, qui reprend l'article de LB et qui pense au monde entier qui va lire cela. On traduit donc que les médias russes ont dit que les bus d'enfants avaient été bombardés !

On passe donc de tirs sans blessé à tirs sans plus de précision, puis à bombardement. Et pour expliquer que c'est un mensonge, la preuve c'est que les enfants sont arrivés à destination ! On est dans de la manipulation grossière et je reformule ma question au cas ou quelqu'un veut me trouver une réponse aussi fulgurante que la non-démystification d'un soit-disant mensonge :

Pourquoi les parents de l'est de l'Ukraine, dans une situation de guerre civile et s'ils ont soit-disant peur des saboteurs russes, envoient-ils leurs enfants en Crimée et non à Kiev ?
Jusqu'ici je n'ai trouvé qu'une réponse, c'est que ce n'est pas des russes qu'ils ont peur !


Gigi Houille