dimanche 6 septembre 2015

Le MUOS, arme américaine en Sicile !

On parle peu voire pas du tout en France du MUOS (Mobile User Objective System), arme américaine dont l'une des bases se trouve en construction en Sicile. Vu le peu de temps que je possède en cette période, je me contente de traduire un article de Luciano Mirone sur le sujet. Les curieux iront chercher plus d'infos par eux-même:


Nouveau rebondissement dans l'affaire du MUOS (Mobile User Objective System) le système de communication par satellite que les États-Unis ont installé en Sicile, à Niscemi, dans la province de Caltanissetta, où il y a une base de l'US Navy. Le Conseil de la justice administrative (CGA) supprime le verdict précédent du Tribunal administratif régional (Tar) du13 Février 2015, qui a invalidé le processus par lequel la Région de Sicile avait délivré les autorisations. Luciano Mirone fait le point de la situation en interviewant Antonio Mazzeo, leader historique du Comité NO MUOS et depuis toujours en première ligne dans la lutte contre l'installation du nouveau système militaire, considéré par de nombreuses parties comme très dangereux pour la santé des habitants du territoire.

L'interview a été publié par l'Information, le 5 Septembre 2015. Il est reproduit ici avec l'aimable autorisation de l'auteur, que nous remercions. (IDPE)

***

"La décision du Conseil de la justice administrative (CGA) sur le MUOS de Niscemi peut être définie comme un coup de pioche supplémentaire aux principes constitutionnels les plus sacro-saints et une atteinte grave au droit à la santé de milliers de Siciliens."

Les militants NO MUOS sont indignés après que la CGA a infirmé la décision de la Cour administrative régionale (Tar), qui le 13 Février avait jugé illégales les autorisations délivrées par la Région de Sicile sur l'installation du MUOS à Niscemi.

Il convient de mentionner que la structure a été construite par les Etats-Unis (63 millions $ de dépenses jusqu'à présent) pour compléter la quatrième station au sol devrait être responsable - grâce à un système par satellite - des communications des forces militaires dans la transmission et l'acquisition des données émises par les drones dédiés à la sécurité. Les autres stations - équipées de trois paraboles du diamètre de plus de 18 mètres - sont situés en Virginie, à Hawaï et en Australie. A Niscemi, depuis 1991, il y a 41 antennes opérationnelles de la Marine des États-Unis pour les communications navales. Le problème - selon les opposants qui ont fait appel à des experts qui font autorité en la matière - est que les trois paraboles, une fois mises en fonction, seront en mesure d'émettre des ondes électromagnétiques si puissantes qu'elles pourraient provoquer des malformations de naissance et des maladies comme des tumeurs, leucémies et autres dans presque toute la Sicile.

La crainte des NO MUOS est que maintenant, même si les sites devaient rester sous séquestre par ordre du procureur de la République de Caltagirone (qui a identifié dans la construction des infractions urbaines et environnementales), un tel verdict pourrait affecter l'avenir du processus judiciaire.

Le journaliste et écrivain Antonio Mazzeo, un des militants les plus engagés contre l’implantation de Niscemi, est indigné: « Plutôt que de contradictions du verdict, je voudrais parler de désinformation et de mensonges, avec un épilogue (celui de confier la énième vérifications sur les émissions du MUOS à un comité de cinq «évaluateurs» - trois ministres du cabinet Renzi -. et deux experts nommés par le Conseil national de recherches et le Conseil national des universités) qui confirme la subordination totale du judiciaire à l'exécutif. On fait table rase de dizaines d'études scientifiques indépendantes et de deux expertises techniques ordonnées par le Tar de Palerme, qui a souligné les graves lacunes du projet et les dangers pour la santé, pour l'environnement et pour le trafic aérien. La dangerosité du processus et des émissions scientifiques du MUOS et des 46 antennes a été prouvé, sans qu'aucune institution n'a jamais pris la peine d'informer les gens ».

Pour comprendre à quel point la question du MUOS est délicate, il suffit de lire ce qu'écrit le 7 Juillet Emanuela Fontana de ilgiornale.it: « Ces derniers jours, le consulat américain à Naples avait fait savoir que, dans le cas d'un énième « non » au MUOS, de la part des juges italiens, la question sera traitée par les Etats-Unis avec moins de patience ».

En fait, nous dit le journal de la famille Berlusconi, "dans le cas où le CGA devrait confirmer les conclusions du Tar, pour le gouvernement Renzi s'ouvrirait un chemin semé d'embûches".


Les NO MUOS contestent le jugement même au niveau constitutionnel?

« Bien sûr. Avec l'institution des bases de l'OTAN, nous sommes en présence de graves violations des articles 11, 80 et 87. Les juges de la CGA devaient s'interroger sur les fonctions mêmes du MUOS pour la conduite des guerres modernes avec des drones et des systèmes de guerre de destruction massive, ce qui conduit à ignorer que le système de satellite n'est pas un programme financé ou discuté au sein de l'Alliance atlantique, mais de la propriété et pour l'usage exclusif des forces armées des États-Unis d'Amérique. Sans oublier comment a été avili le soi-disant «principe de précaution», une pierre angulaire du droit international de protéger la santé humaine et l'environnement, allant jusqu'à renverser la charge de la preuve des dangers du système. »

Dans quel sens?

"Pour les juges ce devait être aux administrateurs locaux et aux militants NO MUOS de prouver les dangers des ondes électromagnétiques émises par les antennes et non aux fabricants, à l'US Navy ou aux autorités gouvernementales italiennes. Le verdict du CGA est sans aucun doute un jugement très grave, régressif à tout point de vue, à la fois juridiquement et politiquement ".

Pour quelles raisons le CGA contredit la décision du Tar?

"Le CGA, avec des déclarations inacceptables et basées sur rien, se force à déclarer illégales les actes d'annulation des autorisations régionales (mars 2013), en dépit des multiples enquêtes sur les graves lacunes de l'instruction par un certain nombre de sujets. Les enquêtes faites, rappelez-vous, non seulement pendant les longues procédures devant le TAR à Palerme, mais aussi par le même procureur de la République de Caltagirone, qui a ordonné deux fois la saisie des chantiers MUOS pour violation manifeste des règlements urbains et environnementaux. Le CGA ne traite pas du lieu où le MUOS a été fait, la réserve naturelle 'Sughereta', zone protégée par les normes européennes, nationales et régionales, et le patrimoine naturel extraordinaire qui s'y trouve. Il n'a même pas fait allusion aux résultats des émissions en vigueur, bien au-dessus des paramètres législatifs, alors que le MUOS n'est même pas encore entré en service, comme cela a été prouvé par l'ARPA Sicile, à partir d'études indépendantes de l'école polytechnique de Turin et par l'équipe qui a travaillé avec les scientifiques NO MUOS, composé des plus grands experts mondiaux sur les dangers de l'électromagnétisme ".

 
Quelle est la situation actuelle de MUOS d'un point de vue juridique?

"Le jugement de la CGA n'a pas d'effet direct, sur l'ordre de saisie des chantiers rendu par les juges de Caltagirone, acte sur lequel devra bientôt s'exprimer en détails le Tribunal de la liberté de Catane. Ce sont des organes judiciaires -. sur le papier - « autonome » et « indépendant » du pouvoir politique. Cela nous permet d'espérer qu'il y a encore une marge de manœuvre sur le plan technico-juridique pour bloquer le programme de la mort. Je tiens à rappeler, toutefois, que les NO MUOS n'ont jamais favorisé la bataille judiciaire, conscients que la question est d'importance politique. Seule la mobilisation de la base et l'action directe peuvent aider à forcer un changement de direction dans les choix graves en matière militaire des plusieurs gouvernements successifs qui ont guidé le pays".

Après le verdict du CGA, que va-t-il se passer?

''Le verdict exige au Mouvement NO MUOS une vaste réflexion sur ce qui est arrivé durant toutes ces années et sur la forte volonté du gouvernement d'aller de l'avant dans le projet, en violation de la Constitution, des lois et de la volonté du peuple. J'espère une relance rapide de la mobilisation à tous les niveaux, local et national, parce que le MUOS de Niscemi, les drones de Sigonella et le processus asphyxiant de militarisation qui investit la Sicile et les îles plus petites ne sont pas seulement des questions d'intérêt «local» ou «régional». Évidemment on ne peut pas rester de côté, et en ce moment il ne peut plus y avoir d'excuses. L'enjeu est non seulement l'avenir des Siciliens, mais la possibilité même de la survie de toute l'humanité."

(5 Septembre 2015)



vendredi 26 juin 2015

Les visas shengen pour les habitants de Crimée doivent se faire sur le sol ukrainien !

Depuis le référendum en Crimée et son rattachement à la Fédération de Russie, l'UE n'accepte des demandes de visa shengen des Criméens que si elles sont faites sur le sol ukrainien. Manière dans un sens d'officialiser que la Crimée n'est plus ukrainienne, mais manière également de persécuter une population que l'UE dit pourtant être victime des muscles du Kremlin.
On permet donc aux Criméens de venir avec les passeports russes sur le territoire ukrainiens pour faire leur demande de visa shengen. On sait bien la politique de chasses aux sorcières organisée par le gouvernement ukrainien, les bataillon punitifs, et les médias du pays envers les russes, alors obliger les Criméens à venir faire valoir leur passeport russe en Ukraine pour demander un visa shengen est non seulement irresponsable mais en plus hypocrite. Les Criméens qui désirent un visa shengen sont heureusement plus pragmatiques que les instances européennes et font la demande avec leur passeport ukrainien qu'ils ont conservé. Nul doute qu'on se servira d'ici peu de ces demandes de visa pour tenter de prouver que les Criméens veulent retourner en Ukraine.
Mais pour argumenter dans le sens de l'hypocrisie et de l'irresponsabilité occidentale, on peut se demander pourquoi vouloir rendre difficile ces demandes de visas, puisque les peuples de Crimée, qui seraient selon l'Ue sous la houlette féroce des autorités russes (l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe vient de son côté de prendre une résolution en ce sens avec analyse de Karine Bechet-Golovko), devraient au contraire avoir la possibilité de venir plus facilement pour raconter toutes les atrocités que les soldats de Poutine sont en train de commettre sur le territoire annexé !

A moins que d'atrocité, il n'y en a pas, et qu'alors il faille à tout prix ne pas faire de publicité sur le choix réel du peuple de Crimée ? A moins que l'UE n'en a rien a faire finalement des habitants de Crimée et crie au scandale et à la démocratie pour ne servir en définitive que des intérêts géopolitiques qui n'ont aucun rapport ni avec la vérité ni avec les Criméens.

Gigi Houille


samedi 20 juin 2015

la France: ce pays qui expluse des mineurs (entre autres) en Italie !


Ce qui se passe à la frontière italo-française, à Vintimile, est la démonstration que l'union européenne ne sert à régler aucun problème mais au contraire à en créer. L'immigration, un sujet de plus en plus chaud dans tous les pays européens, et pour cause, ne pourra avoir de solution européenne. L'Italie est bien placé pour le savoir, car depuis le démantèlement de la Lybie par l'empire occidental et les vagues successives qui traversent la Méditerranée, elle n'eut de cesse de demander une solution européenne, qui n'est jamais arrivée.

La France a trouvé pour sa part que c'était à l'Italie de trouver sa solution et brisant toutes les lois européennes, les lois internationales sur les réfugiés et les lois de bon sens, elle s'est mise en tête de refouler à la frontière italo-française, les sans papier dont elle prétend qu'ils viennent de la botte.

Nombreuses réactions en Italie , ici le député M5* Di stefano, quant aux doutes sur la provenance des étrangers. Certains de ces étrangers parlant un très bon français, d'autres ayant en leur possession des tickets de caisse provenant de la capitale française, on estime en Italie qu'il y a de fortes présomption que ces migrants viennent pour parti des camps démantelés récemment dans la France, dans la vidéo ci dessous, on parle de Paris, de Lyon. C'est la fameuse solidarité européenne qui s'applique !

Mais ce n'est pas tout. Regardez cette idéo ou un policier italien questionne les migrants sur leur âge et trouve trois mineurs de 15,15et 17 ans ! Il explique aux policier français que les mineurs ne peuvent être expulsé sans leurs parents. S'ils sont en France ils divent être envoyé aux services sociaux français tout comme le feraient les Italiens en Italie. Les policiers français, bien embêtés, répliquent qu'ils ne sont pas responsables des arrestations. (Qui donc fait ces listes avec des gamins de 15 ans dedans ?)

voilà comment Repubblica présene ctte vidéo:
" Faux majeurs et migrants n'ayant jamais transité par l'Italie. Durant les journées chaudes de la crise de réfugiés à Vintimille, le long de la frontière à Ponte San Luigi, la tension entre la gendarmerie et la police française est en pleine croissance. Selon les responsables italiens et les volontaires de la Croix-Rouge stationnées sur la frontière, en fait, le gouvernement français profite de la situation pour tenter d'expulser en Italie même des immigrés mineurs (qui par la loi doivent être accueilli dans le pays où ils sont arrêtés) et les immigrants illégaux de provenance douteuse : "Ils nous envoient de  tout, ils nettoient la France", se déchaîne un volontaire d'une association de solidarité, loin des caméras."
vidéo:



Ainsi, loin des beaux discours de solidarité, des réunions à n'en plus finir pour prouver que la machine UE avance, la vérité est tout autre. Les pays s'approchent de la rupture sur tous les sujets qu'ils ont délaissé par les traités aux instances européennes et qui au lieu de s'améliorer s'aggravent. Et les autorités françaises, perdant toute mesure et tout discernement viole non seulement les traités européens, en bloquant les frontières, mais en plus, elle ne tient aucun compte de l'Italie et s'en sert comme pays torchon en y expulsant des immigrés qui viennent de toute la France. Comble du comble, les autorités françaises violent les lois internationales sur les réfugiés en tentant d'expulser des mineurs sans leurs parents. Qu'est donc devenu le pays des droit de l'homme !

Gigi Houille

mercredi 17 juin 2015

Ce régime tortionnaire qui est arrivé en Crimée


Nous allons voir ici un exemple du système tortionnaire russe qui est arrivé en Crimée et qui, comme le disent les occidentaux (et pro), brime les opposants.
De radio free europe (RFE-RL) en passant par tous les médias ukrainiens, on a crié au scandale lorsque le jour anniversaire de la naissance de Taras Chevhenko, on interpella à Simferopol l'organisateur de la manifestation en l'honneur du poète avec deux de ses acolytes, ainsi qu'un autre personnage, un ancien cadre du mejlis.
L'organisateur, Leonid Kouzmine, s'est vu octroyer une peine qui rappelle le goulag stalinien, d'une barbarie et d'une inhumanité sans pareille dans le monde entier. Pas même en Corée du nord où on condamne à mort pour s'être endormi lors d'une cérémonie un cadre du parti et même au canon anti-aérien. A non finalement oups nos merdias...
Cette peine incroyable, disais-je, qui est ensuite passée en appel, car de par sa grande sévérité, elle fut immédiatement contestée, cette énorme peine, il va falloir savoir si elle est justifiée ou non.
Voilà les faits. Leonid fait une demande de manifestation pour le jour anniversaire de la naissance du poète ukrainien Taras Chevchenko. Pour mémoire, l'an dernier dans le Donbass, région russophone, ce jour là s'est passé comme ceci à Lougansk :

Plus de détails de la journée dans cet article ici.

Bref pour la manifestation, les autorités de Crimée refusent le lieu (devant la statue Chevchenko à Simferopol) en disant qu'il est déjà occupé et lui donne la permission dans le parc Gagarine au monument des trois Grâces. Au moment de la manifestation, où l'on devait lire des poèmes de Chevchenko, on tient un drapeau ukrainien avec écrit dessus « La Crimée- c'est l'Ukraine ». On a aussi scandé ce refrain bandériste "gloire à l'Ukraine- gloire aux héros" nous apprend korrespondant.
Ceci ne faisant pas partie de la manifestation prévue et compte tenu de la situation actuelle où, d'une part la quasi totalité de la population en Crimée a voté pour le rattachement à la Russie et d'autre part des gens meurent dans le Donbass sous les bombes de Kiev, les autorités de Crimée ont considéré qu'il y avait non respect des règles de la manifestation.
A savoir qu'en France une « déclaration incomplète ou inexacte de nature à tromper sur l'objet ou les conditions de la manifestation projetée » tombe sous le coup de l'article 431-9 et l'organisation encourt une peine de 6 mois d'emprisonnement et de 7500€ d'amende !
Ici pour comparer, les autorités de Crimée ont donc respectivement donné comme peine le supplice stalinien, la condamnation maximale pour ce genre de délit, à savoir 40 heures de travaux d'intérêt général à l'organisation et 20 heures à la personne qui tenait le drapeau. Quel État totalitaire ! Que n'avait-il brisé les règles d'une manifestation en France ! D'ailleurs suite à l'appel qu'il a fait, à la place des 40 heures de travaux d'intérêt général, peine maximale pour les charges retenuesil écope de 10000 roubles d'amendes (< 200€) soit un petit salaire mensuel, loin des 7500 € et de la prison ferme, condamnation maximale pour ce délit en France. Et je ne parle même pas du cas de délit d'opinion qui vient d'être jugé dans notre pays où pour la phrase, qu'elle que soit sa valeur, "il n'y a pas de celtes noirs" un blogueur vient de se voir condamné à 6 mois ferme.

Les avertissements au totalitarisme russe ne sont donc que des cris d'orfraie, d'ordre purement fallacieux et politisé quand on compare à la législation française bien plus sévère dans ce cas ! Il est évident qu'avec ces mots sur le drapeau, qu'avec ces slogans, la manifestation ne devient plus culturelle mais politique. On peut également penser que les autorités ont voulu éloigné la manifestation du monument Chevchenko pour prévenir les heurts possibles sachant que l'Ukraine actuelle n'a pas bonne presse dans la péninsule et que nombre de réfugiés du Donbass se trouvent également en Crimée.

Pour plus de détails :

Suite à son interpellation, l'organisateur, Leonid Kouzmine a fait les titres de la presse anti-russe, qui l'a présenté comme la victime du méchant gouvernement anti-démocratique qui sévit dorénavant en Crimée (heureusement qu'en Ukraine, la démocratie est arrivée). Devenu une célébrité, il a malheureusement été reconnu dans la rue et s'est fait attaqué en avril par des gens l'accusant d'être un bandériste. Heureusement rien de grave pour lui. Il a depuis créé le centre de culture ukrainienne en Crimée et à cette occasion, il s'est fait interviewer par la cia, plus exactement par radio free europe/radio liberty, mais vous savez que c'est la même chose.

Il explique plein de belles choses, se justifie et déclare surtout qu'il n'a jamais été partisan, il a juste commencé à militer après que des violences ont eu lieu à l'euromaidan. Ainsi il a voulu rejoindre euromaidan Simferopol. On y apprend aussi que dans les manifestations de euromaidan Simferopol, il y avait au mieux autour de 100 personnes (pour une ville de plus de 300000 personnes, on sent l'élan populaire) et cela, malgré une tentative de construction logistique dont on trouve encore le questionnaire sur internet. On y recherche des volontaires pour la Crimée notamment des médecins, des avocats et des personnes capables d'héberger des maidanistes (tiens tiens).
Du coup suite à cette interview, nous sommes obligé d'aller voir si oui ou non, il dit vrai, si oui ou non il n'a jamais été partisan et que ce sont les violence sur la place qui l'ont incité à se mobiliser. Sachant qu'il a perdu son poste de professeur d'histoire dans une école de Simferopol, poste qu'on a trouvé inadéquate avec ses opinions politiques, nous devons aller voir si c'était justifié ou non.

En 2013 sur les réseaux sociaux, soit bien avant euromaidan, il s'exprime clairement. Il dit que l'Ukraine ne peut pas rester le cul entre deux chaises, qu'il faut faire un choix, soit à l'est soit à l'ouest... il ne fait aucun mystère que pour lui c'est à l'ouest.
Il appelle en mars 2013 soit toujours bien avant euromaidan à enlever les statues de Lénine, qu'il compare à Hitler, de toute l'Ukraine. En tant que professeur d'histoire, être européiste et dire que Lénine a détruit l’État Ukrainien, est un grossier mensonge. (Quid du traité de Versailles où les occidentaux ont refusé la création d'un État ukrainien, où une délégation d'un pseudo gouvernement en exil de l'Ukraine était présente, mais reconnue sans légitimité ni soutien populaire par les occidentaux. De plus, la création de la RSS d'Ukraine, bah c'est Lénine merci pour lui, donc au lieu d'en être le destructeur, il en est simplement le créateur).

Le 23 novembre 2013, jour d'annonce du refus de signer l'accord d'association avec l'UE, sur les réseaux sociaux, Leonid partage : "notre choix est l'Ukraine européenne" illustré par le symbole interdit sur les symboles communistes ! On en revient à ce que l'on a vu souvent chez les pro-occidentaux, ils se battent contre l'union soviétique. Et comme tous ceux-la en viennent à faire alliance avec tous ceux qui se battent encore contre l'URSS, on aperçoit rapidement des ultra-nationalistes autour.

On commence doucement en décembre 2013 avec des petites vidéos (il est ici à 1m20) pour euromaidan Simferopol qui finissent avec les slogans bandéristes désormais bien connus:


Puis en économiste hors pair, il partage l'analyse économique de Nemtsov le 18 décembre 2013. Évidemment 15 milliards sans contrepartie et une ristourne sur le prix du gaz c'est de la torture. Mieux vaut un plan du FMI payé au compte goutte et avec d'énormes mesures d'austérité dont une grosse augmentation du prix du gaz pour les particuliers. Multiplié par trois, selon un économiste de Berckeley, pour atlantic council, qui trouve en plus que c'est une bonne chose car ça l'a rapproché du prix du marché, mais multiplié par 5.5 selon les photos de ces factures de gaz de Kharkov. Finalement il n'est pas d'accord non plus avec les Ukrainiens puisque ces derniers manifestent contre l'austérité à Kiev. Alors qui représente-t-il? Il est toujours triste de voir comment l'idéologie peut étouffer le pragmatisme. Et de s'étonner que si l'Ukraine signait l'accord avec l'UE, ces conditions seraient caduques. On oublie évidemment l'essentiel, à ce moment l'UE refuse des négociations tripartites: (ici ou ici).
Kouzmine appelle, suite au putsch de Kiev, à ne pas participer au référendum de Crimée par spot, (à 1m00) où il dit que la Crimée ne veut pas de la Russie. Une fois de plus, les résultats le discréditent.



Il avait aussi trouvé la solution pour faire pression sur la Russie pour garder la Crimée en Ukraine: il suffisait, nous dit-il le 11 mars 2014 que l'Ukraine coupe la fourniture en eau et électricité à la Crimée (ce qu'elle a partiellement fait - voir plus bas). Il est sympa avec les Criméens, non ?

Euromaidan Simferopol, Kouzmine avec Marina Nesterenko juste à sa gauche
Marina et Oleg
Marina et  Igor

Dans les manifestations organisées pour euromaidan Simferopol, on voit entre autre une personne. C'est Marina Nesterenko. Égérie et grande fan de Svoboda, et proche de certains de ces cadres. Au fait Svoboda vous vous souvenez qui c'est ? Le type n'a donc rien contre faire des alliances avec de néo-nazis assumés ! Marina se trouve notamment en photo avec Oleg Tiagnibog ou Igor Mirochnitchenko qu'on a vu tabasser le directeur de la chaine tv Inter pour qu'il démissionne ..

Notre héros crée par la suite le centre de culture ukrainienne et pour commémorer la victoire de 1945, il partage le 30 avril, les deux clips de Timchuk censés rabibocher les deux Ukraine. Évidemment au lieu de pardon et de réconciliation, en lieu et place d'un élément fédérateur, le clip réhabilite des génocideurs en héros nationaux et les victimes doivent les reconnaître comme tels. Dans le clip, l'UPA n'a pas collaboré avec le nazisme et n'a pas commis de génocide ni de crime de guerre, c'est cela la nouvelle histoire ukrainienne et cela pour tout le monde. Et si vous n'y adhérez pas, vous n'êtes pas ukrainiens ! C'est en réalité cette même rigidité qui fait éclater l'Ukraine, puisque c'est un pays à histoire multiple mais comment un idéologue pourrait avoir l'esprit pragmatique et rationnel. Il a tout simplement un prisme qu'on lui a appliqué et au travers duquel il se doit d'expliquer le monde autour de lui..
On est complètement dans la propagande de la diaspora ukrainienne, on oublie les luttent contre l'avancée du front soviétique sans quoi de nombreuses pertes auraient pu être évitée, les négociations jamais interrompues avec les nazis, et on les fait passer pour des ennemis des nazis. Puis on oublie ceux qui se sont enfuis pour se constituer prisonnier aux occidentaux, enfuis devant les soviétiques, et qui veulent s'approprier la victoire comme si la Russie donnait honte à l'Ukraine d'être, et comme si le bandéristan était représentatif de l'ensemble de l'Ukraine. Il y a une tentative d'assimilation de l'Histoire, de blanchiment de la banderattitude, de géocentrisation inventée par une diaspora vivant en Amérique du nord.
On voit la même géocentrisation pour la grande famine qui pour les Khazaks, Caucasiens et Russes, ils étaient des "morts de la famine" alors que pour les Ukrainiens c'était des "meurtres par la faim" !
Ainsi en tant que professeur d'histoire, des documents comme ceux là devraient légèrement intéresser le monsieur, dans le cas contraire il est normal de s'interroger sur la pertinence de sa profession, voire même sur sa capacité à suivre les programmes actuels.

Récemment Leonid vint à Kiev pour une réunion sur la Crimée, réunion qui s'est tenue .... en russe ! Pour des "la Crimée c'est l'Ukraine", c'est tout de même évocateur de tenir cette réunion en russe.
L'assistance prouve d'ailleurs bien combien la question intéresse les kievites tant la salle est comble:

Leonid leur dit qu'ils ne peuvent rien faire, qu'ils n'ont pas les manettes pour influer sur la situation mais que les Ukrainiens de Crimée ont besoin de leur aide ... on croit comprendre entre les lignes qu'il est venu chercher des fonds... On entend aussi l'ancien député du peuple Andrei Centchenko faire des révélations intéressantes:
"On ne va pas commencer par écrire une dissertation et un programme stratégique pour la réintégration de la Crimée. Il y a visiblement déjà des actions qu'il faut entreprendre.
Je veux dire franchement que j'ai usé de ma position officielle pour ne pas fournir d'eau à la Crimée. Et je pense que j 'ai bien fait. Qui va dire dans la salle qu'il faut fournir de l'eau aux occupants ?"
Une voix dans la salle de répondre: "Il faut aussi couper la lumière !"
Andrey C.: "Vous voyez !"
Rappelons que cette idée c'est exactement ce que préconisait Leonid avant le référendum.

Autre question: pourquoi quand on fait un étude sociologique et qu'on pense que le résultat ne plaira pas aux autorités ukrainiennes, on se réfugie en Crimée ? C'est ce qui est arrivé à Evguéni Kopatko. C'est dire où se trouve l’État de non-droit.


Ainsi plusieurs choses devraient sauter aux yeux à la lumière de ces faits. On voit que les soit-disant amis ukrainiens de la Crimée, ceux qui veulent la libérer de l'occupant, n'ont aucun scrupule à vouloir fermer l'approvisionnement en eau à ses habitants, ainsi qu'en électricité. Les Criméens leur en sont reconnaissant assurément et apprécient à leurs justes valeurs ces idées. On voit encore que l'insécurité se trouve du côté de l'Ukraine et non du côté de la Crimée. Et pour finir, on voit aussi que la soit-disant dictature de Poutine possède des lois bien moins sévères et bien plus tolérantes que notre pays des droit de l'homme. Ce montage vidéo montre encore d'autres exemples dans ce sens.

Gigi Houille

jeudi 11 juin 2015

Ukraine : fédéralisation ou désagrégation


Le 22 mai est venu à Kiev, un cortège de Ruthènes pour demander un status spécial pour la région de Transcarpatie et la reconnaissance de la minorité Ruthène avec la reconnaissance du référendum de 1991. Les accords de Minsk 2 prévoient bien un status spécial pour le Donbass alors pourquoi pas la Transcarpatie !

Dans la foulée le 27 mai, des historiens, des juristes et des représentants d'ONG ont proposé des modifications constitutionnelles autour du thème "le status spécial de Lviv : indépendance régionale et indépendance européenne", concernant une nouvelle répartition de compétences notamment au niveau financier, foncier et écologique entre la région et l’État.


Puis ce 4 juin, une manifestation s'est tenue à Lviv, dans l'Ukraine occidentale. Les manifestants avaient tout un tas de revendications et les ont listé dans une lettre qu'ils ont apporté à l'administration régionale. Parmi ces revendications, nous trouvons plusieurs demandes dont  un statut spécial de la Galice.
Ils ont écrit dans le document: "Ignorer nos demandes peut conduire à une radicalisation des sentiments et des manifestations des nouveaux conflits socio-politiques publiques, ce qui peut avoir des conséquences imprévisibles et menacer la stabilité et la sécurité de l'Ukraine". Les autorités devraient se dépêcher de procéder à ces reformes, nous dit-on, car "l'Ukraine est en attente d'un troisième Maidan".

Plus le temps passe et plus Kiev perd du terrain face aux revendications régionales, et plus le futur de l'Ukraine devient fédérale comme les pragmatiques l'avait déjà annoncé il y a fort longtemps. Devant ces revendications, auxqueles pour le moment Kiev fait la sourde oreille, on ne s'étonne pas alors que lorsqu'on se réunit à Nikolaëv en conseil populaire pour discuter du futur de la région, les services de sécurité ukrainiens font une descente et arrêtent les 47 personnes présentes.

Et même à Kiev, sur la place, des personnes déjà ont commencé un troisième Maidan. Ces camps encore sommaires ont été détruit par des "groupes inconnus". Le chef des services de sécurité, en lien de longue date avec les ultra-nationalistes ainsi qu'avec les autorités américaines, annonce quant à lui, qu'il n'y a aucune raison de protester, que ces gens sont des provocateurs financés par les républiques de Donetsk et de Lougansk, qu'ils sont des terroristes.
On voudrait demander à Nalyvaichenko si les milliers d'Ukrainiens qui ont manifesté le 6 juin contre le gouvernement courageusement dans les rues de Kiev sont aussi subventionnés par les Républiques du Donbass selon lui:


Pour toute ces raisons et pour le flop du sommet du partenariat oriental de l'Ue, le gouvernement ukrainien a besoin de relancer les hostilités dans l'est afin d'avoir des sujets plus primordiaux à imposer aux citoyens. 

Donc, sous le prétexte de faire un pays uni, les nouvelles autorités n'ont réussi en un an à rien d'autres qu'à le désunir. L'Ukraine est une fédération de fait, fédération d'histoires, d'ethnies, de cultures, et persister à ne vouloir écouter qu'une seule direction n'a fait qu'accroitre les différences et signer la fin de l'illusoire vision unitaire et univoque de ce pays.

Gigi Houille

maj:


 

samedi 6 juin 2015

Pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré

Je publiais il y a quelques temps l'appel en Italie à sortir de l'Otan, voici ici l'appel pluraliste en France qui a réuni déjà nombre de collectifs, comités, personnalités, blogs et sites internets.

Je reproduis ci-dessous le texte, n'hésitez pas à aller sur le site source où vous trouverez nombre de signataires, ainsi que l'adresse pour signer cet appel !


Appel pluraliste :

Pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré

Le 21 mai 2015 à l’Assemblée Nationale, lors du colloque intitulé « La France peut-elle retrouver une diplomatie indépendante », un ancien ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay a déclaré que l’OTAN n’aurait pas dû survivre à la disparition de l’URSS et à la dissolution du Pacte de Varsovie.
Les initiateurs du présent appel de sensibilités républicaines et patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé ou non l’existence de l’OTAN affirment unanimement, qu’en effet aujourd’hui, cette organisation n’a plus de raison d’être.
L’OTAN s’est en réalité élargie en intégrant, contrairement aux engagements pris envers Gorbatchev, nombre de pays anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases militaires étasuniennes dans ces pays.
Cette politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un bouclier de missiles anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique.
C’est dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a vécu la « révolution orange », téléguidée par les États-Unis et soutenue par l’UE, qui a permis la mise en place par la force d’un gouvernement hostile à la Russie avec la participation de néonazis notoires. Il est temps que la France se dissocie de cette politique antirusse provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale éventuellement nucléaire.
Organisation politique et militaire, l’OTAN est tout à la fois l’instrument diplomatique et le bras armé qu’utilisent les États-Unis avec la complicité des États vassaux au premier rang desquels se trouvent la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne.
Le gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer, dans un chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos intérêts et de notre propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la Syrie à la Libye, la France use son potentiel militaire et son crédit diplomatique et oublie les valeurs de son peuple, au profit d’une politique définie à Washington.
En réalité, les États-Unis mènent avec l’OTAN une politique d’agression et de guerre généralisée qui ne saurait demeurer plus longtemps celle de notre nation. Il est grand temps que la France recouvre la souveraineté de ses décisions et la liberté de choisir ses partenaires en conformité avec sa philosophie et les intérêts du peuple français.
Nous appelons à la dénonciation par la France de son appartenance au traité de l’Atlantique Nord et au retrait de ses armées du commandement intégré. La France en redevenant libre devra exiger la dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison d’être !
Paris le 1er juin 2015

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Cet appel est ouvert à la signature des citoyens et organisations qui souhaitent contribuer à cette initiative. Il est initié par le Comité Valmy ainsi que par des militants, des personnalités et des organisations de sensibilités diverses de l’arc républicain.


Pour plus de détails: source
 

mercredi 3 juin 2015

[BREVE] Slaviansk libérée ?

A Slaviansk, une foule innombrable s'est précipitée pour fêter le démontage de la statue de Lénine. Il n'y a aucun doute, Slaviansk, avec sa population de plus de 100000 habitants avant la guerre civile, est maintenant pro-Kiev !

A Slaviansk, personne posant pour le démontage de la statue de Lénine ..

vidéo:



Petit article rappel sur Slaviansk lors de sa "libération"par les forces de Keiv, l'an dernier:
http://quandcafaithouille.blogspot.fr/search/label/Slaviansk

Gigi Houille